Lydia KARSENTY choisit pour cette commande de l’association Eveil et Danse de Vélizy-Villacoublay, de rassembler 25 danseuses de 7 à 20 ans et deux comédiens, tous membres de l’association et amateurs de danse. La singularité de cette pièce réside dans l’écriture pensée pour quatre groupes de niveaux. Son désir étant de faire découvrir à ces enfants, adolescents, et adultes, une démarche de création, de leur faire découvrir une expérience proche d’une compagnie professionnelle. L’essentiel pour Lydia, étant de créer du lien et de favoriser la fluidité entre les interprètes, de développer la qualité de l’interprétation, et permettre à chacun d’être l’artisan de se danse.
Argument
« Comment c’est debout ? » s’intéresse à cet espace singulier « d’être debout » où chacun se déploie pour mieux l’appréhender, l’inventer, s’y révéler. Inspirée, du mythe du Sphinx dans la mythologie grecque, et de son énigme posée à Œdipe, « Comment c’est debout ? » tente de répondre à cette intrigue : « Quel être pourvu d’une seule voix a d’abord quatre pattes le matin, deux le midi et trois le soir ?
Une chorégraphie écrite telle un jeu de piste où chaque tableau nous livre des indices pour résoudre l’énigme… mais surtout ou chaque tableau porte un regard tendre, sensible, ludique, sur le cheminement universel de chaque individu.
« Comment c’est debout ? » nous parle de désir, d’une rencontre entre deux personnes, du désir de transmission mais aussi du temps qui passe, des générations, de l’absence, et plus tragiquement de la perte.
Cette pièce est sans doute la version artistique du travail que Lydia Karsenty développe depuis 18 ans, notamment dans son atelier parents/enfants, où elle accueille des bébés à partir de 6 mois et leurs parents et où l’on interroge la relation parent/enfant à travers la danse.
Démarche
« Comment c’est debout ? » revisite le cheminement universel que chaque individu effectue pour passer de l’espace horizontal à l’espace vertical, et vivre sa verticalité avec ancrage et fluidité.
Cette pièce s’inscrit dans une recherche sur notre relation à l’espace horizontal, et vertical. Elle traite de notre rapport au sol en interrogeant la question des appuis fondamentaux, et des autres appuis concrets inhabituels, en référence au bébé qui expérimente ses appuis au sol. Elle explore aussi la question des appuis imaginaires, de ce moment d’équilibre, la suspension, où s’engage la question du déséquilibre, évoquant l’hésitation du bébé ayant accès à la verticalité.
Ces différentes propositions sont explorées au sol, mais aussi sur des escabeaux, de 1 mètre à 1mètre 60 de haut. La dimension verticale sur ces structures engage une autre implication du poids lié à la gravité, une modification des appuis, une attention particulière liée au risque, qu’il soit concret ou imaginaire, et conduit à une exploration des sensations qui lui liées.
Comment les corps nourris de l’exploration de ces deux espaces, repoussent, ouvrent, et leurs limites dans chacun d’eux ? Dans l’alternance entre le sol et la verticale la danse induit une conscience plus aigue du sol, de l’environnement, et de l’autre.
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