Spectacle créé le 16 février 2007 à l’Espace Culturel l’Onde à Vélizy-Villacoublay. Co-réalisation Compagnie Elsada – Espace Culturel l’Onde
Pièce pour une danseuse et un danseur et deux musiciens en live.
- Durée 50 minutes.
- Chorégraphie: Lydia Karsenty et Yves Fauchon
- Interprétation: Lydia Karsenty et Jean-Philippe Costes-Muscat en reprise de rôle (depuis novembre 2007)
- Musique, Composition et interprétation: Damien Perrollaz- Electroacoustique Max/ MSP
- Takahiro Shimitzu : Accordéon
- Scénographie : Lydia Karsenty et Yves Fauchon
- Création Lumière : Compagnie Elsada – Equipe technique de l’espace Culturel l’Onde
- Photos réalisées par Jean-Marc Cédile de Lydia Karsenty et Yves Fauchon.
Bals populaires, rave parties, soirées latina, (fest noz,) etc, nos contemporains semblent redécouvrir le plaisir de danser. Ces rassemblements festifs témoignent d’un désir d’ouverture à l’altérité, d’un besoin de créer du lien social et de se rencontrer différemment en dansant.
Le projet artistique est né d’une réflexion
– induite par l’observation de la danse en rave, de sa spécificité dans la répétition du geste, dans la quête de se révéler autrement à travers des états de transe, nous rappelant sous certains aspects, les rituels des sociétés traditionnelles où le sujet s’intégre dans la société à travers la danse et la transe.
– nourrie par l’étude des danses de couple telles que la salsa, le tango argentin, et l’analyse de ces pratiques sur la question de la relation à l’autre.
Cette recherche amena Lydia Karsenty à créer la chorégraphie, la scénographie des « Souffleurs de Nuages » en collaboration avec Yves Fauchon.
L’argument
« Les Souffleurs de Nuages »
Quand tu souffles sur moi…
Quand tu souffles sur moi,
Tu effaces le temps d’un voyage les traces de ton passage.
Le dessin de mes brumes glisse doucement, je me révèle autrement.
Et parfois tu souffles si fort, instable je deviens,
Juste le temps de penser à demain… Lydia Karsenty
Face à cette question de l’altérité, «Les souffleurs de nuages» est une création où l’on interroge la relation à l’autre dans l’équilibre du rapport homme femme, une rencontre entre deux danseurs.
La démarche
Cette pièce s’inscrit dans une recherche sur l’espace entre l’équilibre et le déséquilibre,
cet entre deux où le jeu de la communication des corps amène, non seulement chacun à se révéler, mais également fait émerger entre eux l’insaisissable.
Ce moment d’équilibre furtif, la suspension, où s’engage la décision du déséquilibre va modifier le corps ou l’être jusqu’à la prochaine puis l’ultime fois.
Ces événements sont explorés au sol (espace considéré horizontal) et sur une structure métallique de 4,75 mètres de haut (espace vertical) dans un travail de contact et de promiscuité.
En interrogeant le rapport du corps à la verticale «Les souffleurs de nuages» questionne des limites proprioceptives et sensitives. La dimension verticale engage une autre implication du poids lié à la gravité, une modification des appuis, une attention particulière liée au risque, qu’il soit concret ou imaginaire, et conduit à une exploration des sensations qui lui sont liées.
Comment les corps pétris de l’exploration de ces deux espaces repoussent, ouvrent et nourrissent leurs limites dans chacun d’eux.
Dans l’alternance entre le sol et la verticale la danse induit une conscience plus aigue de soi, de l’environnement, et de l’autre
Vibrant alors entre les espaces (vertical et horizontal) la danse révèle l’imperceptible cet autre en soi qui se communique au public.
La relation entre musique et danse
La musique en liaison avec le processus de création entre en résonance avec le jeu des équilibres et déséquilibres. Le son de l’accordéon et la composition électroacoustique donnent de ce jeu, tantôt une observation, tantôt une interprétation musicale.
La musique est jouée sur scène pour accentuer la notion de fragilité de la rencontre.
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Des versions en Anglais , en Allemand et en Espagnol sont aussi disponibles sur demande auprès de : contact.